lundi 11 mai 2015

Suites de l'élection


* David Cameron a annoncé son nouveau gouvernement et il va maintenant passer certaines lois qu'il ne pouvait pas obtenir du temps de la Coalition avec les Libéraux-Démocrates : suppression de l'Human Rights Act de 1998 (qui a incorporé en droit anglais des éléments du droit européen), plus de surveillance, baisse de la redevance de la BBC, baisse des énergies renouvelables, réformes du droit du travail pour baisser la sécurité de l'emploi, référendum sur l'Europe et modification des circonscriptions en 2018 (ce qui signifie que la carte actuelle, qui n'avait pas pu être révisée en 2013 à cause de l'opposition des Lib-dem, déçus de l'échec du référendum de 2011 sur le système de "vote alternatif", va être abandonnée et que les Travaillistes auront donc plus de mal à gagner les élections de 2020 - le projet va notamment bien plus retirer de sièges dans le Nord). Cette liste fait penser que les Lib-dems n'ont pas été complètement sans influence pendant le mandat précédent. Le nouveau gouvernement tory va avoir des pressions pour évoluer bien plus à droite.

* Si l'élection de 2015 avait été faite au scrutin proportionnel, les Lib-dems auraient eu 51 sièges au lieu de 8, donc un score en sièges proche de celui de 2010 (bien qu'ils aient eu 15 points de moins). Mais si l'élection de 2010 avait été au système du "vote alternatif" que demandaient les Lib-dems, ils auraient eu à l'époque entre 79 et 160 sièges !

* Nigel Farage, le leader de l'UKIP, qui avait promis de se retirer s'il perdait dans sa circonscription, a retiré sa démission (en disant que "son Parti l'avait refusée"). Dommage, cette démission était l'une des rares bonnes nouvelles de cette élection.

* Une bonne nouvelle est que George Galloway du mouvement Respect a été battu à Bradford West par son adversaire, une candidate travailliste, Naz Shah. Galloway, qui reçoit de l'argent de dictateurs russes ou iraniens, est plutôt un poids maintenant pour la Gauche britannique. Il avait pris la circonscription aux Travaillistes dans une élection partielle en 2012.

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