Cela ne m'étonne pas vraiment qu'un journaliste, qui avait un désir clair et exigeant d'être un écrivain ait pu ainsi venir tous les jours au bureau pendant 32 ans (de 1964, à 56 ans, à sa mort en 1996) au New Yorker sans jamais réussir à livrer un seul article.
Son dernier livre-reportage avait été un portrait d'un artiste qui avait justement un blocage pour se remettre à écrire, et ce texte finit par détruire toute capacité de continuer. Il venait tous les jours, passait toutes les heures de bureau à couvrir des feuilles de brouillon écrites à la main et les jetait à la corbeille.
Mais cela m'émerveille que l'hebdo américain ait eu assez d'estime pour l'écrivain et ses textes antérieurs pour ne jamais le renvoyer pendant ces 32 ans de "pré-retraite" en Page Blanche. Une entreprise peut parfois se montrer incroyablement humaine (il est vrai qu'il avait déjà acquis un statut légendaire à l'intérieur du magazine).
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Il y a 5 heures
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