samedi 9 février 2008

in the long run, we are all dead

Je ne comprends pas bien la panique apparente du pouvoir en ce moment. Je pensais que le candidat avait une idée assez claire avant même sa victoire : faire passer beaucoup de lois, savoir qu'il deviendrait assez impopulaire pendant une phase, et ensuite essayer d'exploiter la quantité des modifications, "l'effet de réforme" (comme on dit que la littérature essaye "l'effet de réel") plus que leur efficacité. L'expérience montre que l'opinion ne tient pas rigueur au Président actuel de l'échec total de ses politique (cf. sa démagogie sur la police de proximité), tout ce qui importe est l'agitation, l'impression de volontarisme, pas les résultats décevants. Il est un comédien assez doué qui joue au politique, à part pour enrichir ses amis. Mais en ce moment, il recule sur certains sujets (du moins sur ses clientèles électorales), il court le risque de sembler inconstant, incohérent et incompétent, et il semble surpris d'être tombé presque aussi bas que Chirac en 1995 (alors qu'il a gagné ses conflits avec les syndicats). Il n'aurait donc pas la stratégie que j'imaginais ou il feint l'étonnement à cause de sa majorité inquiète par les échéances proches ?

J'ai fait un cauchemar bizarre où il dissolvait l'Assemblée en 2010 après de nouvelles émeutes ou attentats, et profitait ensuite d'une courte cohabitation pour changer son image en faux sage tutélaire et redevenir populaire.

Aucun commentaire: