mardi 29 janvier 2008

Marcia su Roma



Et il y a l'extrême opposé par rapport au Parlement britannique, l'essor du fascisme en Italie.

Les Sénateurs de droite s'arrosant de mousseux comme des brutes avinées pour fêter la chute du 38e Président du Conseil de la République (même Balkany, Schuller et Sarkozy ont encore de la marge). Nino Strano (alliance fasciste) crache de la mortadelle. Tommasso Barbato (UDEUR, qui soutenait le gouvernement jusqu'à ce que l'un de leur dirigeant soit arrêté pour corruption) lance des phrases homophobes contre le Sénateur Cusumano.

La vidéo, qui donne envie de vomir, est hélas signée par des Berlusconiens.



Bossi appelle à prendre les armes. Berlusconi appelle ses fidèles à "marcher sur Rome".

Le Président Napolitano souhaite un gouvernement intérimaire technique avec une coalition d'unité nationale (y compris le Centre-droit de l'UDC). Il propose de faire passer une réforme pour supprimer les réformes électorales passées par Berlusconi avant sa chute. Berlusconi avait fait en sorte d'amoindrir la victoire de la gauche pour hâter l'instabilité gouvernemental et fomenter son retour.

Berlusconi promet de revenir avec une politique de lutte contre la criminalité. Sauf bien sûr, comme son homologue français, la criminalité financière, qu'il s'agit au contraire de défendre contre les immondes assauts des Juges...

Le plus grand paradoxe démocratique de la Seconde République italienne (depuis la réforme sous la XIe Législature en 93) est qu'elle a été causée par la corruption des gouvernements précédents mais qu'elle a conduit au pouvoir d'un homme encore plus corrompu que ses prédécesseurs, un homme de prévarication et de Mafia dont le message essentiel consistait à lutter moins contre la corruption que contre toute tentative de la révéler ! Excédés par leurs maladies, ils décidèrent de soutenir le plus touché et de se retourner contre les vils thermomètres. Le poison les conduisait à s'intoxiquer encore plus profondément et à incriminer le risque des remèdes...

Il n'y a eu que 3 gouvernements italiens qui ont pu dépasser 4 ans : De Gasperi au début de la République (8 ans de 45 à 53), le second gouvernement Berlusconi (4 ans et 11 mois, le premier avait tenu 9 mois), le premier gouvernement Aldo Moro (4 ans et 6 mois, 63-68).

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